Fanny

Ouverture des portes à 19h00

Second volet du diptyque de Pagnol et chef d’œuvre du théâtre des années 30.
L’errance d’une jeune femme, dans un monde où rien n’est fait pour elle

A la fin de Marius on se sent très vite orphelin, on a besoin de savoir ce que deviennent ces personnages. On a le bar, les mêmes personnages qui ont quelques semaines de plus, ça ressemble à une suite. Puis tout s’accélère et on part dans une toute autre dimension.
Si dans Marius, le sujet c’est l’amour impossible, la séparation, le destin symbolisés par la mer, le thème de Fanny, c’est l’errance d’une jeune femme, il y a un siècle, dans un monde où rien n’est fait pour elle.

« L’écriture de Pagnol, n’est pas prétentieuse, elle semble très modeste. Pourtant, on devine un énorme travail. C’est ciselé, précis et percutant. Il touche juste, que ce soit dans le rire ou dans l’émotion. Derrière cette façade un peu populaire, un peu « rigolote », on s’aperçoit qu’il va beaucoup plus loin. Alors, pour une fois, ce ne sont pas les rois, les reines, les héros et les demi-dieux qui vivent des choses extraordinaires, des sentiments forts, douloureux, violents. C’est la marchande de coquillages, la poissonnière, le cafetier, le marchand de voiles, tout un quartier. Pourquoi ces sentiments seraient-ils réservés aux rois, comme dans la tragédie classique ? On ne sait pas comment l’appeler, cette œuvre… C’est une tragédie populaire. »
Francis Azéma, metteur en scène